Violences urbaines, islamisme… Le modèle français d’intégration ne semble pas non plus réussir à faire face à toutes les transformations de la société. Dans quelle mesure peut-on comparer les deux systèmes politiques ?

Fondamentalement les mêmes problèmes se posent dans les deux pays. Il s’agit de faire participer à la vie collective des populations étrangères aux traditions nationales, qui, de plus, viennent de l’ancien empire colonial et en gardent du ressentiment, et dont certains membres continuent à être manipulées par les pays d’origines.

Les grands événements sont créés par des minorités

L’attentat islamiste de Londres en 2005 avait déjà montré que la politique multiculturelle ne suffisait pas à régler la question de l’intégration. Le responsable était anglo-pakistanais, né en Angleterre, de nationalité britannique. Mais au quotidien, il n’avait jamais échangé qu’avec d’autres Anglo-Pakistanais, sans relation avec le reste de la population britannique.

Les absences, de communication, intégration, échanges entre communautés et individus, font le jeu de la violence, dans une société, tout comme dans un groupe ou a sein des familles si on y regarde à plus petite échelle. Absences, distances, évitement, négligence, rejet, y a plusieurs formes qui nourrissent ces incompréhensions, méfiances et violences entre cultures, groupes, familles... C'est ces jeux là qu'il faut casser si on espère vraiment la paix.